Les critériums, ou épreuves en circuit fermé, connaissent leur âge d'or dans les années 1950 et 1960. Ils sont l'occasion de contacts privilégiés avec les Bobet, Robic, Anquetil, Darrigade, Van Steenbergen, et tous les autres champions cyclistes du Tour. Les spectateurs peuvent alors se livrer à leur sport favori : la chasse aux autographes.
La Bretagne et plus spécialement les Côtes-d'Armor connaissent la plus forte concentration de ces épreuves, dont Mario Cotti est l'initiateur. Nul mieux que lui ne sait « remplir le seau des primes », relançant sans cesse la bagarre si la course vient à s'endormir. Et quelle bagarre ! Car les indépendants se permettent quelquefois (crime de lèse-majesté) de battre des vedettes du Tour de France ou un champion du monde en titre.
Les critériums amorcent un premier déclin dans les années 1970, puis repartent de plus belle entre 1978 et 1985, à l'époque du roi Hinault. De nos jours, il en reste en tout et pour tout 25 en France, et tout le monde regrette leur disparition car ils apportaient au cyclisme une note de folklore qui lui manque cruellement aujourd'hui. A travers des anecdotes, des récits et de nombreuses illustrations, les auteurs nous font revivre une époque où se pratiquait un autre cyclisme...