Alors qu’elle accompagne une classe de terminale pour un « voyage de mémoire » d’une journée à Auschwitz, Sandra, une professeur de philosophie, décide sans raison apparente de rester sur place. Elle découvre l’autre face de la ville moderne, qui vit du tourisme de la « mémoire », et se lie d’amitié avec des personnages improbables : un gitan, une call-girl russe, un vieux libraire juif, un jeune ingénieur polonais. Au fil des jours, puis des saisons, à mesure qu’elle se délie de son ancienne vie, Sandra médite sur le mystère du lieu et sur la nature même de l’attente.
Un roman d’apprentissage, une ode au dénuement et à la décroissance, mais aussi, en prenant pour cadre la ville moderne d’Auschwitz et en introduisant des personnages épris de Heidegger et de Wittgenstein (tel Moritz, ce vieux libraire juif qui a survécu au camp), une réflexion sur l’espace, le temps, et la vertu de l’attente.