Quand sa mère meurt, Pierre Fauré quitte Paris pour passer quelque temps en Provence. La rencontre avec la forêt, son immuabilité et son silence vivants, lui fait pressentir un royaume insoupçonné où le temps, l'espace et les sensations sont souverains. Marie, surgie sur le pas de sa porte, achève de le convaincre que sa vie est ailleurs : depuis ce jour de l'été 1940 où on l'a ramassée inanimée sur le bord d'une route, la jeune femme a rompu avec l'humain et n'est plus qu'un « pauvre animal malade ». Des mois durant, Pierre s'acharne pour la sortir des limbes où elle a sombré.
Une écriture ascétique rend au plus juste le lent éveil de deux êtres l'un par l'autre, fait irradier une histoire d'amour qui ne dit jamais son nom.