Balagan, mot russe d’origine turque qui est entré dans l’hébreu moderne au début du xxe siècle à partir du yiddish, signifie désordre. Dans les familles juives de la troisième génération après la Shoah, on constate un «?désordre?» intérieur à l’œuvre. De fait, nombreux sont les candidats à l’émigration : certains s’expatrient à Berlin, d’autres en Israël, tandis que d’autres encore rêvent d’Amérique. Partant de la notion freudienne d’identité intérieure, ce livre interroge ainsi l’identité de cette génération parfois amenée à se déplacer et qui est motivée par ce balagan intérieur. Il s’agit ici de questionner l’histoire et d’examiner les raisons qui poussent cette génération au déplacement – qui ne sont pas les mêmes que celles de leurs parents et grands-parents –, à l’heure de la mondialisation.