«Le Sauveur ajoutait que tout nous serait
enseigné par l'Esprit Saint lors de sa
venue. L'un de ces enseignements était, je crois,
la divinité même de l'Esprit, éclaircie plus tard,
à un moment où la connaissance en était désormais
opportune et possible à saisir [...].
L'Esprit Saint est le doigt de Dieu, il est un
feu, comme Dieu, il est l'Esprit qui fait exister
(tous les êtres), qui recrée par le baptême, par la
résurrection ; il est l'Esprit qui connaît tout, qui
enseigne, qui souffle où et autant qu'il veut, qui
guide, qui parle, qui envoie, qui met à part, qui
révèle, qui illumine, qui vivifie - ou plutôt qui est
lui-même lumière et vie -, qui fait de nous ses
temples, qui nous divinise, qui nous conduit à la
perfection, si bien qu'il précède le baptême et
qu'il est recherché après le baptême. Il a toutes
les activités de Dieu, il se divise en langues de
feu, il distribue les dons spirituels [...].
Finalement, j'ai pensé que le mieux c'est de
laisser là les images et les ombres qui sont trompeuses
et très éloignées de la vérité, de m'attacher
moi-même à la pensée la plus conforme à la
foi, de m'en tenir à un petit nombre de mots, de
prendre pour guide l'Esprit, de garder jusqu'à la
fin l'illumination que j'ai reçue de lui et qui est
comme une "vraie compagne" et associée, tout
en poursuivant ma route à travers cette vie et
en persuadant les autres, autant que je le puis,
d'adorer le Père, le Fils et l'Esprit Saint, une
seule divinité et une seule puissance, car "à lui
toute gloire, honneur, pouvoir dans les siècles"».
Grégoire de nazianze, Discours 31, SC
250, pp. 331 ; 335 ; 341-343.