« De 1896 à 1908, le petit village rouergat de Bez a eu sa vivante chronique. Tenue à l’occasion des vingt-deux décès survenus durant cette période par Firmin Coste, l’instituteur, cette chronique regroupe les “paroles de cimetière” consignées avec soin dans le “Cahier noir”. Après le premier discours obligé qu’il prononce sur la tombe de son éminent et célèbre prédécesseur, Firmin se voit vite pressé par les paroissiens de réitérer l'expérience, à chaque nouveau décès. Unanimes dans leur désir de revivre la vie de celui qui part “dans sa barque de chêne”, tous se réunissent autour de la haute croix du cimetière pour écouter “le poète” leur parler une dernière fois de leur compagnon disparu. »