García, dit le gros, rencontre par hasard un ancien compagnon de cellule surnommé le Français, García est devenu réceptionniste, pion sur l'échiquier du vaste empire financier dirigé par Tony Capriano Muller, dont la malhonnêteté n'a d'égale que la vanité. Le français, anarchiste habité par une inextinguible violence à l'égard de la bourgeoisie, offre au gros l'occasion de prendre une revanche sociale et de gagner beaucoup d'argent.
Avec l'aide de Pérez la souris, un ex-boxeur qui garde les séquelles de ses exploits sur le ring, ils vont organiser le kidnapping d'Isabel Capriano Muller. Mais la séduisante épouse du « parrain » n'est pas une victime consentante...
Dans la plus pure tradition du roman noir, le gros, le français et la souris puise son originalité dans une narration à la première personne, férocement drôle et décalée. Ce premier roman de Raúl Argemí, argentin exilé en Espagne, rappelle irrésistiblement, par son style froid et caustique et la virulence de la charge sociale, l'esprit de Jean-Patrick Manchette.