En tant que lieux de vie pour une population relativement nombreuse, les villes de la Gaule romaine et des régions voisines conduisent à s'interroger sur la qualité de l'existence qu'y menaient leurs habitants. Les participants au colloque dont ce volume contient les actes ont tenté d'apporter, avec des points de vue et des exemples différents, des réponses à cette question. Les textes antiques nous enseignent déjà que les villes romaines comportaient des charmes multiples et dignes d'éloges. La plupart des contributions rassemblées ici aboutissent à des conclusions qui vont dans le même sens. Toutefois, les villes antiques comportaient aussi des inconvénients et des nuisances. Aucun des participants ne se l'est caché, et plusieurs exposés ont été consacrés à mettre en lumière ces aspects déplaisants. On parvient ainsi à un bilan équilibré, où il apparaît clairement que le plaisir de vivre dans les villes gallo-romaines et dans celles des régions environnantes, l'emportait nettement sur les désagréments qu'on y trouvait. En outre, ces derniers n'étaient pas toujours perçus par les hommes de l'époque comme nous les ressentons, et l'habitude les rendait indifférents à bien des facteurs que nous considérons comme des gênes. En définitive, pour toute sorte de raisons, et particulièrement celles qui ont été étudiées dans ces pages, les villes de la Gaule Romaine et des régions voisines étaient bien des endroits qui dispensaient à leurs habitants, plus que les campagnes et les petites agglomérations, des agréments certains, plus nombreux, plus quotidiens, plus importants, et mieux partagés.