Dans Les Désorientés, je m'inspire très librement
de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis
qui croyaient en un monde meilleur. Et même si
aucun des personnages de ce livre ne correspond
à une personne réelle, aucun n'est entièrement
imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves,
dans mes fantasmes, dans mes remords,
autant que dans mes souvenirs.
Les protagonistes du roman avaient été inséparables
dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés,
brouillés, perdus de vue. Ils se retrouvent
à l'occasion de la mort de l'un d'eux. Les uns n'ont
jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont
émigré vers les États-Unis, le Brésil ou la France.
Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés
dans les directions les plus diverses.
A. M.