Notes en patins à roulettes
Selon « Notes en patins à roulettes » Nina Zivancevic nous fait entendre qu'il s'agit bien de quatre langues sur lesquelles elle sinue de vivants qui l'ont quittée en morts quelle rejoindra comme chacune, chacun, un jour de promesses aux dieux.
Ses quatre langues sont le serbe (langue maternelle), l'anglais, le français (langues d'adoption-circulation-déambulation) à travers les allées, rues, ruelles, esplanades, vallées de son histoire de rencontres humaines toutes aimantes... puis il y a la quatrième langue ou roulette qui réalise la stabilité, l'équilibre dans le déséquilibre, la différence dans l'indifférence des origines et de l'adoption des langues... il s'agit de sa langue composée-décomposée-recomposée en outre-langue.
Une langue de la décantation des mêles de langues... langue de la roulette volante... d'un nuage à l'autre de la vie entre soleil et elle. C'est cette vie de l'intervallaire des langues qui fait le poème zivancevicien.
A travers ce recueil, nous faisons connaissance et/ou re-connaissance de, avec Nina Zivancevic, un être du souci d'elle à-travers l'aimance des autres dont elle ne lâche rien pour le meilleur de leur mémoire en nous, le plus tendre de notre adresse silencieuse à eux : philosophes, poètes, comédiens, artistes, anonymes de lettres.