La relation entre science, religion et politique durant la crise moderniste est analysée sous trois angles : le livre s'intéresse à un cas particulier et à ses implications au sein de l'université de Gand, ainsi que sur la vie et la carrière de Franz Cumont (1868-1947), le spécialiste des cultes à mystères de l'Antiquité et des « religions orientales ». Son oeuvre dans le domaine de l'histoire comparée des religions fut en effet considérée, par certains Catholiques, comme une menace intellectuelle. Le livre aborde aussi l'interaction entre science, religion et politique plus largement dans le contexte belge, du point de vue des intellectuels catholiques et des universités, par exemple le Cardinal Mercier, ou la fondation de la revue Le Muséon. Enfin, la troisième section du livre replace les données belges dans un contexte européen plus vaste. Les 15 contributions ici rassemblées, dues à des spécialistes internationaux du domaine, offre donc un panorama critique de grande ampleur sur la crise moderniste et un regard neuf sur ses relations avec tant le monde académique qu'avec la sphère politique.
The relationship between science, religion and politics during the modernist crisis is discussed in three parts: the book offers a case-study of its impact on the State University of Ghent, more specifically on the life and career of Franz Cumont (1868-1947), the specialist of the ancient mystery cults and the so-called Oriental Religions, whose work in the comparative history of religions was seen by some Catholics as an intellectual threat. It also discusses the interaction between science, religion and politics in the broader Belgian context of Catholic intellectuals and universities, like Cardinal Mercier or the creation of the journal Muséon. The third part of this book puts the Belgian history into a broader European context. The 15 contributions in this book, written by international specialists in their fields, thus offer a large-scale discussion of the modernist crisis and a new look on its relation to both Academia and Politeia.