Jordy Verrill était seul sur sa propriété
bordant Bluebird Creek quand la
météorite traça son sillage de feu à
basse altitude et s'enfouit dans la rive
orientale du ruisseau. Le ciel du soir,
lumineux vers l'ouest, violet au-dessus
de sa tête, noircissait à l'est où luisait
le cierge magique de Vénus. On était
le 4 juillet ; Jordy comptait aller en ville
admirer le vrai feu d'artifice lorsqu'il
aurait fini sa dernière parcelle d'érables
à sucre, qu'il s'occupait d'entailler et
de panser.
Mais même les gros soleils allumés en
fin de spectacle ne valaient guère le
bolide au corps brillant qui avait fendu
la voûte céleste d'un crachotement
rouge terne...