On trouvera ici l'ensemble des communications, conférences,
tables rondes et ateliers qui ont fait la matière des
Assises de la traduction littéraire, Arles, 2005.
Le questionnement des Assises s'est voulu cette
année en prise sur un grand débat de notre temps : il a
porté sur la violence, telle qu'elle agit et fascine dans la
réalité, dans l'écriture et dans la traduction. La traduction,
demande Marie-Claire Pasquier en introduction, "ne
fait-elle pas violence au texte du seul fait qu'elle le transforme
en autre chose" ?
A partir de la figure d'Antonin Artaud, la conférence
inaugurale de Claro et une table ronde animée par Camille
Dumoulié interrogent la violence faite à la langue par le
traduire et par l'écrire, dans leur rapport profond au
corps et à l'affect. En prenant pour exemple Boris
Pasternak, Michel Aucouturier examine les destinées et
les enjeux de la traduction en des temps de non-liberté.
Angela Konrad, metteur en scène, dialoguant avec
Liliane Giraudon, écrivain et Catherine Duflot, comédienne,
traque la violence dans le dispositif théâtral.
Et, en clôture, Barbara Cassin, maître d'oeuvre du
Vocabulaire européen des philosophies, propose une
conférence intitulée "Violence de la traduction", qui
s'aventure au coeur même de l'intraduisible.
La table ronde ATLF, conduite par Jacqueline Lahana,
explore la nouvelle situation faite au traducteur en conséquence
des mutations accélérées de l'édition.
Selon l'habitude, des comptes rendus des ateliers de
traduction (allemand, anglais, italien, espagnol, russe,
bosniaque) complètent le volume.