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Photo: Josée Lecompte

L'univers de Léa Olivier

Catherine Girard-Audet

Âge : 40 ans

Léa Olivier en chiffres ? 1,5 million d’exemplaires vendus dans le monde.

Si, à l’origine, ces romans ont conquis les coeurs des jeunes québécois-ses, ils sont aujourd’hui également attendus avec impatience par de nombreux ados du pays ! Adapté d’abord en bande dessinée et plus récemment en série TV, La vie compliquée de Léa Olivier est un phénomène jeunesse signé Catherine Girard-Audet.

 

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Léa Olivier est un personnage phare aujourd’hui chez les adolescent-e-s. Comment se réveille-t-on et en vient-on à écrire un jour sur une enfant/une ado ?

J’ai écrit ces romans en m’inspirant de ma propre adolescence. C’était important pour moi d’écrire à propos de quelque chose que j’avais vécu. Léa Olivier est d’ailleurs inspirée de ma vie. J’ai choisi comme point de départ son déménagement car je l’ai vécu à l’adolescence, j’ai quitté mon patelin natal pour suivre ma famille à Montréal. Je crois que plusieurs jeunes peuvent s’associer à ce déracinement.

 Écrire un livre sous forme de SMS, d’e-mails et d’échanges en ligne, cela peut paraître surprenant au premier abord… Est-ce une volonté de parler d’autant plus à la jeune génération, qui surfe sur internet au quotidien ?
Plus ou moins. Je n’ai pas juste fait ça parce que les jeunes communiquent ainsi mais aussi parce que ça représente la majorité de mes communications, surtout à distance. Ça me semblait réaliste.

Y a-t-il un message particulier que vous souhaitiez faire passer derrière Léa Olivier ?
Je voulais que mes lectrices comprennent que les épreuves font partie de la vie mais qu’on peut les surmonter et en sortir plus fortes. Par ailleurs, c’est normal de ne pas se sentir au top tous les jours de notre vie, de douter de nous, d’avoir des hauts et des bas.

À l’origine, on parlait de 9 tomes pour Léa Olivier. Aujourd’hui, vous en êtes déjà au 19e. Quel avenir voyez-vous pour Léa, maintenant qu’elle termine ses secondaires ?
Au Québec, c’est le cégep qui précède l’université. Il s’agit de deux ans d’études collégiales, une sorte de transition du secondaire vers l’université, qui représente aussi un premier pas dans le monde adulte. Personnellement, c’est là que j’ai vécu une plus grande crise d’identité. On se questionne, on se positionne… C’est une étape que je tiens à raconter pour Léa. Je n’ai jamais eu de plan précis en tête (rires). Je m’adapte selon mes idées et selon mes lectrices.

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"Penser que ma vie et mes mots sont adaptés à l’écran… 

Je me rends compte que c’est une chance inouïe."

 

On peut découvrir l’univers de Léa Olivier en livres, mais aussi en BD et même en série télévisée !
En effet. Je dois cette transition vers la bande dessinée à mon éditeur belge Dimitri Kennes. C’est lui qui a vu le potentiel de la BD chez Léa. Pour ce qui
est de l’adaptation à l’écran de La vie compliquée de Léa Olivier, je trouve ça irréel encore aujourd’hui. Penser que ma vie et mes mots sont adaptés
à l’écran… Je me rends compte que c’est une chance inouïe. 

 

LEA_OLIVIER_RO_ILLU_1En Belgique, Léa Olivier plaît énormément ! Comment percevez- vous la Belgique par rapport au Québec ?

Mes lectrices belges sont des lectrices très loyales. Plusieurs d’entre elles m’accompagnent depuis le début et ont grandi avec Léa. Hors pandémie, j’adore les revoir dans les séances de dédicaces.
Vos livres sont truffés d’expressions québécoises… Pouvez-vous nous confier vos préférées ?
« Je capote ». Définitivement mon expression préférée ! Aussi : « Tu me niaises ? », « moron » et « choker ».

Avez-vous quelques conseils à donner à vos jeunes lectrices pour vivre au mieux cette période d’adolescence qui peut parfois s’avérer compliquée ?
Je dirais à mes lectrices que le malaise finit par s’apaiser, que c’est normal de se sentir mal dans sa peau mais que ça s’ajuste souvent avec le temps.
Et surtout, qu’il ne faut jamais, jamaishésiter à chercher de l’aide quand ça ne va pas.

 

 

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