Interview de notre cher auteur confiné : Salvatore Minni
1. Quel est le moment privilégié de votre journée de confiné ?
C’est lorsqu’à la fin de ma journée de travail, je descends dans mon jardin, je m’installe avec ma moitié et que nous partageons l’apéro pour nous détendre.
Nous en profitons pour appeler nos proches, ce qui nous fait beaucoup de bien à tous les deux.
2. Quel livre de votre bibliothèque est selon vous le meilleur symbole de ce confinement que nous vivons tous ?
Mis à part « Claustrations », mon premier roman, vous voulez dire? (rires)
Plus sérieux, je dirais qu’il y en a deux.
« Des noeuds d’acier » de Sandrine Colette, dont le thème de l’enfermement est omniprésent et « Pandémia » de Franck Thilliez, le titre est plus qu’évocateur.
3. Etre confiné vous inspire pour écrire ? Un nouveau roman en cours ?
Je ne dirais pas que le confinement m’inspire… Il m’offre davantage de temps pour écrire, c’est indéniable! Mais le thème de l’enfermement apparaît dans mes écrits déjà naturellement. Confinement ou non, mes personnages se retrouvent piégés d’une manière ou d’une autre.
Oui oui, le roman 3 est en cours. Je ne peux pas en dire grand-chose à ce stade-ci, mais il est en phase de relecture. Je le peaufine, le corrige, l’améliore pour qu’il vous fasse frémir encore plus que mes deux premiers romans. Il s’agit une fois encore d’un thriller psychologique qui se déroule à Bruxelles.
4. Comment contactez-vous vos proches, uniquement via les réseaux sociaux ou vous prenez votre plume pour écrire des lettres ?
En ces temps compliqués, je privilégie les appels vidéo, les sms, les réseaux sociaux, tout ce qui me permet de rester en contact immédiat avec ceux que j’aime et qui me manquent terriblement.
Bien que la lettre ait un côté poétique qui manque cruellement à notre époque, le contact n’est pas assez immédiat.
Par contre, je surprends des amis et des membres de ma famille en leur envoyant des fleurs ou des chocolats. Une petite attention qui, je l’espère, réchauffe les coeurs, particulièrement pendant cette claustration forcée.
5. Quelle musique vous console le mieux ?
Toutes les musiques me font du bien, je dirais. Chez moi, il y a toujours de la musique en arrière-fond.
Généralement, je mets mon iPhone en mode aléatoire et je le connecte à mon enceinte Bose.
Évidemment, certains morceaux me donnent plus la pêche que d’autres.
Je pense notamment à « I’m a bad guy » de Billie Eilish ou encore « God Control » de Madonna, morceau qui dénonce le port des armes aux États-Unis (sujet très sérieux) sur une musique disco endiablée. Et comme j’adore chanter et danser, je l’écoute au moins une fois par jour à plein volume pour me défouler.
6. Qui dit confinement dit lectures, quelles sont les vôtres en cours et à venir ?
J’ai une PAL aussi haute que la Tour de Pise! (rires)
Un avantage du confinement : avancer dans ses lectures. Je viens de terminer « L’Escalier du diable » de Dean Koontz (le maître du thriller à mes yeux) et j’ai commencé « Les jumeaux de Piolenc » de Sandrine Destombes qui arrive à me faire lire et apprécier du polar, ce qui n’était pas gagné! Les livres que j’aime le plus lire sont ceux de Dean Koontz, Franck Thilliez, Maxime Chattam, Karine Giébel, Barbara Abel, etc. Je ne peux pas tous les citer ici, mais les auteurs de thrillers, en somme.
Une tuerie!
J’en ai fait le week-end dernier pour la première fois, nous nous sommes régalés! Sinon, pour le plat, je dirais pâtes au mascarpone et truffes.
Un bonheur pour les papilles et très simple à préparer. De cette manière, vous achetez un pot de 500g de mascarpone et vous en utilisez 250g pour le plat et 250g pour le dessert. Faites-vous plaisir!
8. Un moment sport à partager ?
Euh… Je ne suis pas une personne très sportive.
« Just Dance » sur Nintendo Switch, ça compte?
9. Dans quel magasin vous précipiterez vous après le déconfinement ?
Dans ma librairie Club, pardi!
Je ne suis pas friand de magasins ou de lèche-vitrine, pour être franc.
Après le déconfinement, la première chose que je ferai, c’est inviter mes amis proches, ma famille pour un énorme barbecue chez moi. J’ai hâte de les revoir et de leur distribuer des câlins.
En y repensant, la toute première chose que je ferai, c’est rendre visite à ma coiffeuse!
Cette tignasse doit disparaître!
Le message à retenir est que même si ce confinement m’a terrorisé au début, car je suis une personne qui a grand besoin de contacts humains et de bouger dans tous les sens, il a des avantages. D’abord, la planète s’est remise à respirer! Ce qui m’a énormément surpris, c’est d’ailleurs la capacité qu’a la nature à reprendre ses droits. Finalement quelques semaines suffisent pour voir réapparaître une faune qui avait quasiment disparu de nos villes.
Le temps qui passe a pris une tout autre dimension aussi. Je redécouvre le plaisir de prendre du temps pour moi, pour cuisiner, pour pâtisser également.
Ce confinement permet de revenir peut-être à l’essentiel aussi. Il fait prendre conscience de pas mal de choses.
Maintenant, je dois avouer que j’ai la chance de pouvoir faire du télétravail et d’écrire en parallèle. Sans ces activités, je ne suis pas sûr que mon état de confiné aurait été des plus joyeux. Non pas que voir ma moitié 24h sur 24 me dérange, bien au contraire, mais simplement le besoin d’avoir l’esprit occupé et garder un certain rythme de vie.