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Rencontre avec Anthony Passeron
Prix Première 2023 avec les enfants endormis
Dans ce premier roman, Anthony Passeron tente de dénouer le drame vécu par ses parents et ses grands-parents en nous plongeant dans les souvenirs de son enfance. Porté par des confidences emplies d’émotions, l’auteur s’interroge, d’une part, sur son passé familial et l’arrivée du sida dans ce dernier, d’autre part, nous sommes entraînés dans une quête relatant l’investigation menée par les médecins pour éradiquer ce virus.
Les membres de ma famille ne sont jamais parvenus à raconter eux-mêmes cette histoire. Cette absence de narration me semblait témoigner d'un malaise. Mes parents et mes grands-parents n'ont sans doute pas trouvé les mots pour surmonter les stigmates de cette histoire : la honte et le chagrin. Je me suis dit que c'était peut-être à la génération suivante, en l'occurrence celle à laquelle j'appartiens, d'écrire le roman de cette histoire qui s'est joué dans tant de familles.
L’histoire se passant dans votre famille, comment avez-vous vécu l’écriture de ce roman ?
Bien qu'il s'agisse en grande partie de l'histoire de ma famille, il fallait avoir l'humilité du roman. D'abord parce que la vérité n'est plus disponible, certains membres de la famille ne souhaitent pas parler, d'autres sont morts. Il était évident de faire appel à une part de fiction pour organiser les souvenirs dont j'avais hérité. Ils constituaient une sorte de "roman familial premier". J'ai tâché de fondre ces souvenirs dans le "roman national" autour du VIH/sida en y ajoutant ce qui s'est joué dans d'autres familles ayant des histoires relativement similaires. C'est donc avec une certaine distance que j'ai travaillé, en me disant que je ne parlais pas seulement pour ma famille, mais pour toutes les autres.
C'est mon premier prix hors de France et en plus un prix remis par un jury de lecteurs. C'est une double satisfaction. D'abord parce que je voulais que cette histoire sorte des frontières françaises, car il me semblait qu'elle s'était jouée bien au-delà et notamment en Belgique. Enfin parce que les jurés que j'ai eu l'occasion de rencontrer lors de la remise du prix sont des lecteurs au sens le plus large du terme, c'est-à-dire ceux à qui est destiné ce livre. À ce titre, je tiens à remercier tous les lecteurs, libraires et journalistes belges que j'ai eu l'occasion de rencontrer pour des échanges passionnants grâce à ce prix.
Je travaille à des adaptations des Enfants endormis sous d'autres formats et j'ai effectivement deux autres projets d'écriture qui vont certainement m'occuper pendant de longs mois. C'est une chance d'avoir déjà des envies d'écrire d'autres romans, car c'est un formidable moteur.
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