La Loire, noble et gauloise comme cette France qui s'est forgée autour
d'elle. Ancré dans notre mémoire collective, le Fleuve royal s'était
pourtant fait oublier jusqu'à ce beau jour de l'an 2000 où l'Unesco
le couronna Patrimoine mondial de l'humanité. Consécration d'un
Fleuve sacré qui, depuis, a retrouvé à nos yeux toute sa majesté,
celle qui avait fait de cette Loire la reine de nos rois, la muse de nos
écrivains, poètes et autres rêveurs.
Les photographies de Jean-Luc Péchinot rendent hommage à ces
eaux royales et révèlent d'autres reflets. Ceux d'une Loire onirique
qui, de sa source ardéchoise à son abandon atlantique, a encore
le privilège d'improviser son destin de fleuve libre. Elle batifole,
divague, paresse dans sa blonde léthargie des mois d'été, tout
en s'attardant à admirer ses rives, où l'on aperçoit des tableaux
grandeur nature ourlés de pierres précieuses.