La première édition critique du corpus isidorien se poursuit avec la publication de près de 300 lettres qui suivent les 200 déjà parues dans le tome I (n° 422).
On trouvera ici encore des remarques grammaticales, des conseils d'éducation, des rappels à l'ordre de clercs vivant dans le désordre, mais aussi des réflexions sur l'amitié, la manière de se réconcilier ou de rendre la justice, des interprétations exégétiques...
On remarquera particulièrement les mises en garde adressées à des personnages entrant dans la vie politique et les lettres destinées aux enseignants et à leurs élèves. Tous les sujets sont abordés, y compris la cosmologie et la médecine.
Avec tous ses correspondants, Isidore de Péluse, cette voix du désert, correspond en toute liberté. On sent que pour le monde cultivé de cette région du Nord-est de l'Egypte, en cette première moitié du Ve siècle, Isidore représente une référence. Renommé pour son enseignement de la rhétorique, pour la qualité de ses commentaires de l'Ecriture, comme pour son art de parler et d'écrire, il est consulté fréquemment, oralement ou par écrit.
Encore maintenant, on lit avec plaisir, en grec ou en français, ces pièces choisies, bien faites pour servir à l'éducation de la jeunesse chrétienne.