Contre Eunome I, 147-691
Cette deuxième partie du premier livre du Contre Eunome est celle des développements dogmatiques visant à réfuter l'idée selon laquelle Dieu seul étant l'inengendré, le Fils est d'une substance dissemblable à celle du Père. Alors qu'Eunome affirme que la substance du Père est la plus élevée et la plus authentique, Grégoire conteste le principe de substances plus ou moins grandes, qui entraîne une antériorité du Père et une subordination du Fils et de l'Esprit. Il critique également la théorie eunomienne des énergies qui accompagnent les substances et démontre l'absurdité d'une conception qui fait d'une énergie le Père du Monogène. Accusant Eunome de recourir à des raisonnements sophistiques et de tendre vers le manichéisme, Grégoire affirme l'unité de substance dans la Trinité et souligne que ce qui vaut pour le Père vaut pour le Fils, même si le Fils n'est pas Père et le Père n'est pas Fils.