Chez moi.
Ce drôle de silence après le départ de Sabine. Elle m'a rendu visite à l'improviste. Se doutait que je serais là. Je suis au chômage depuis quelques mois.
En voyant toutes ces pages sur ma table, et le cahier, les stylos, les fluos, elle a demandé : « Je ne te dérange pas au moins ? ». J'ai répondu « Non, j'étais juste en train d'écrire ». Elle a hoché la tête avant d'ajouter « C'est bien, ça t'occupe ». J'ai eu envie de pleurer alors, j'ai préparé du thé en souriant.
17 h30. Sabine vient de partir. Je me réinstalle devant mes cahiers.
C'est bien, ça t'occupe.
Je note les mots en majuscules gigantesques au milieu d'une page vierge.