Dans ce premier volume de la Correspondance, on assiste
aux débuts dans la vie, sous la Restauration, d'un poète et
soldat passant «de son épée à sa plume» pour devenir en
1830 un écrivain reconnu. Ses échanges épistolaires avec
Hugo, Dumas ou Sainte-Beuve entre autres éclairent d'un
jour nouveau la réflexion esthétique du jeune créateur,
poète, romancier et dramaturge, tandis que l'histoire du
romantisme naissant dont Vigny fut un ardent militant
semble vécue au jour le jour. Le rôle des salons et de la
presse dans la diffusion des idées nouvelles, la «camaraderie
littéraire», le sens aigu de la publicité et le goût
intrépide de l'action des jeunes romantiques revivent
sous la plume de ce merveilleux épistolier. S'esquissent
le portrait d'une âme et l'histoire d'une vie, bien éloignée
de la tour d'ivoire d'une perfide légende...