Du fond de nos tombes, on a compris qu'on était là pour un long moment. Les Alboches
n'étaient pas décidés à rentrer chez eux et on était encore assez loin de Berlin.
Pour Noël, la trêve a tourné en fraternisation, surtout entre les Anglais et les Allemands.
Ça partait d'un bon sentiment. Quelques heures à s'échanger des clopes et des bonbons,
avant de retourner chacun dans son trou pour recommencer à s'entretuer.
Moi, tout ce que je comprenais, c'est qu'on s'installait dans la guerre.