Pendant toute la Grande Guerre, René Bazin écrit l'éditorial du quotidien l'Écho de Paris dans lequel il communique à des centaines de milliers de lecteurs, une ou deux fois par semaine, son vaillant optimisme pour la régénération de la France ; il met la fine lame de son épée d'académicien au service de la France et de l'Église, soutenant les âmes chrétiennes qui veulent s'attacher à quelque chose de plus solide qu'un vain patriotisme républicain.
Par l'abondant courrier qu'il reçoit et qui nourrit ses réflexions - dont de nombreux exemples sont reproduits - il nous apprend beaucoup sur l'état d'esprit des combattants et la vie à l'arrière. Il insiste sur les ressources morales à préserver, sur les réformes juridiques, économiques et sociales nécessaires pour obtenir la paix civile après la victoire militaire. En rappelant les erreurs passées, il cherche à unir toutes les forces françaises et prépare une nouvelle organisation pour la France de l'après-guerre. Ses méditations sont plus que jamais d'actualité : le refus du christianisme et ses conséquences sur l'état de la civilisation ; les fautes des gouvernements sectaires qui mettent la France en péril.