Ce volume contient :
Nouvelles (1947-1953)
ainsi que :
Le Doigt sur le pouls de l'Amérique : Dick nouvelliste.
Premier mouvement : Nouvelles (1947-1953), préface de Laurent Queyssi
Dossier : Pertes, fragments et oeuvres inachevées
Vie et Oeuvre illustré
Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report).
Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opéra d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des États-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité.
Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans).
Au tome I de cette édition, les nouvelles composées entre 1947 et 1953 offrent une immersion aux sources du processus créatif de l'auteur, avec l'émergence d'un genre propre et l'apparition de thèmes qui nourriront l'ensemble de son oeuvre future. Si Dick emprunte aux standards de la science-fiction des années 1940-1950, il fait de chaque nouvelle le terrain d'expression d'une idée centrale, d'une exploration sans limite des mondes équivoques.