Les enquêtes de Philippe Garnier sur le cinéma américain
Il se cache une méthode derrière le titre volontairement présomptueux de ces volumes, qui sont triples uniquement pour éviter un pavé de mille pages qui aggraverait encore leur cas, mais aussi parce que les conditions de production de ces films varient énormément d'une décennie sur l'autre. Commandés pour accompagner des éditions vidéo, ces textes ont été peu lus ou remarqués même à l'époque de leur parution. Le choix des films traités dépendant entièrement des commandes, il ne s'agit donc pas ici d'invoquer une nouvelle école ou approche dans l'étude du cinéma classique hollywoodien, mais de raconter des histoires. Et, accessoirement, attirer l'attention sur des champs d'étude possibles encore peu explorés : raconter, de la façon la plus détaillée et la plus documentée possible, la genèse de certains films. Attirer l'attention des amoureux du cinéma sur ces sables mouvants que constituent les génériques - parfois exacts, plus souvent trompeurs, et difficiles à interpréter.
The Vanishing Point et Charlie Varrick sont devenus des « classiques » des années 70. Mais c'est aussi l'occasion de brosser le portrait de trois petits maîtres plus importants qu'on ne le pense (si tant est qu'on y pense) : Richard Sarafian. Philip D'Antoni et John Flynn.
Tout ceci ni sur le mode critique ou interprétatif, mais uniquement narratif.
La vraie histoire de certains films.