Dans le premier volume de cet essai, nous avons étudié différents
phénomènes de boycott dans un contexte directement ou indirectement
colonial, si l'on excepte le cas particulier de l'Allemagne de 1933. Depuis
la fin de la guerre froide et l'avènement d'une mondialisation pas
«heureuse» pour tout le monde, le recours à différents boycotts est
également venu confirmer l'originalité et parfois l'efficacité d'une arme
brandie par un peuple qui ne peut compter que sur son seul nombre. Tel est
le cas des boycotts d'élections au Togo (1990-2004), du boycott du tabloïd
anglais The Sun à Liverpool (1989) suite à la tragédie de Hillsborough, du
boycott de Danone lancé par les ouvriers de chez Lu (Calais) en 2001,
mais également du vaste mouvement s'opposant à Wal-Mart aux Etats-Unis.
Enfin, le boycott des vins français lors de la récente brouille entre
Paris et Washington à propos de l'affaire d'Irak (2003) sert de contrepoint
au reste des chapitres.