Une étude critique de la classification psychiatrique montre que le DSM, satisfaisant en recherche épidémiologique et en pharmacologie n'a pas d'intérêt espéré en pratique psychiatrique quotidienne. L'histoire de l'épidémiologie psychiatrique est alors présentée ainsi que la nosologie de la schizophrénie et l'évolution de la pensée de Kraepelin et celle de Henri Ey. A. Tatossian nous amène aussi à réfléchir sur les symptômes en psychiatrie et sur les notions de signe et de phénomène, sur les rapports entre psychothérapie et phénoménologie, sur les problèmes de la psychose naissante et ceux des psychoses au long cours, sur la culpabilité et la notion de traumatisme en psychopathologie, sur les défenses psychologiques du patient cancéreux, sur le vécu du psychiatre devant la souffrance de son patient, sur le malade mental face à la famille, aux soignants et à la société, sur le concept de démence, sur les troubles de l'apprentissage, sur les effets de la culture en psychiatrie et le relativisme culturel du point de vue phénoménologique. D'autres sujets sont abordés : la séparation et l'intersubjectivité, l'ivresse amoureuse, l'Homo politicus ou l'anxiété librement consentie, l'hypertonie anxieuse (PHA), l'enveloppement humide ou Pack. Deux exemples de recherche en pharmacologie appliquée sont présentés, d'une part l'intérêt de la fluoxétine dans le traitement des psychoses schizophréniques et, d'autre part, une étude des acides aminés précurseurs des monoamines.