La correspondance littéraire de Karlsruhe a été adressée pratiquement sans interruption de 1757 à 1783 à la Markgräfin Karoline Luise von Baden-Durlach. Seule la mort de la destinataire y a mis fin.
Le manuscrit, presque intégralement conservé, contient plus de 600 lettres. Il constitue une partie de l'importante collection des écrits de la margrave conservée actuellement dans le « Großherzogliches Familienarchiv des Badischen Generallandesarchivs » à Karlsruhe.
Le contour de cette correspondance a été fixé dès le début de l'abonnement. Conformément aux désirs de la destinataire, elle offre un vaste panorama de la vie culturelle et de la société parisiennes. Chaque envoi contient des nouvelles sur les dernières parutions, sur le théâtre, ainsi que, dans une moindre proportion, sur des événements du moment, politiques et sociaux, et il se clôt, selon une règle non écrite, mais observée par tous les écrits de ce type, par des pièces en vers, relevant du genre de la poésie fugitive.
Quatre correspondants se sont succédé pour assurer la continuité sans faille de cette chronique de la vie parisienne : Pierre de Morand, Antoine Maillet-Duclairon, Pougin de Saint-Aubin et l'abbé Jean-Louis Aubert.