Il n'était que l'enfant terrible, le paria, l'ancien taulard, le tatoué, le symbole d'une génération hip-hop. Il est devenu une icône mondiale.
Plus qu'une ascension jusqu'au trophée de meilleur joueur de la NBA en 2001, une odyssée. La sienne, emportant avec lui une équipe de sans-grades (Eric Snow, Aaron McKie, Raja Bell, Matt Geiger...), un entraîneur auquel tout l'opposait (Larry Brown), un président fascinant se prenant pour un pirate (Pat Croce), et toute la ville d'enragés de Philadelphie.
Ensemble, ils allaient surmonter les blessures et les scandales. Ils livreraient des séries entrées dans la légende, face aux Raptors de Vince Carter, aux Bucks de Ray Allen, aux Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O'Neal. Ils joueraient chaque match comme si c'était le dernier, parce que leur leader était comme ça. Flamboyant, funambule, anticonformiste. Quand Michael Jordan s'efforçait de représenter un idéal de perfection, déboula Allen Iverson, le plus imparfait des héros. Et la vague déferla sur la planète basket.