Elles sont toutes là, fidèles, déconcertantes, drôles, poétiques,
désarmantes ; saisies au vol par un Jean-Marie Gourio imperturbable
qui continue jour après jour à hanter ces bistrots que l'on croyait
condamnés mais qui résistent aux modes.
À travers le kaléidoscope surréaliste de ce troisième volume de
Brèves de comptoir dans la présente collection émerge l'inconscient
collectif d'un public qui commente sa propre histoire : la politique,
les sciences, les moeurs, les faits divers, les événements de toute
nature. L'auteur sait comme personne restituer la parole populaire
de son temps. Parole spontanée, gouailleuse, grossière, scatologique,
tendre, cruelle ou poétique. Parole trop souvent exclue du champ
littéraire contemporain, malgré sa permanence dans une tradition
allant de Rabelais et Villon à Queneau, Prévert ou Céline. Tant
qu'il restera un comptoir et un homme un peu ivre accroché
à son verre, Jean-Marie Gourio sera à son côté, armé de son
crayon et d'un de ces petits carnets Rhodia sur lesquels il a déjà
méticuleusement noté plus de 50 000 «brèves».
Vendu à plus de 60 000 exemplaires, le coffret «Bouquins»
réunissant les deux premiers volumes des Brèves de comptoir a
enthousiasmé ses lecteurs, qui trouveront ici avec bonheur une
nouvelle moisson.