«36, quai des Orfèvres», l'adresse mythique de la police
française. Ici se sont croisés les criminels et les policiers les plus
célèbres. Ils ont été des milliers à arpenter les couloirs de
l'institution policière, en haillons de miséreux, en haut-de-forme,
en chapeau melon, en jean... On songe à la Criminelle - la Rolls
des services de police -, mais aussi à la Brigade de répression
du banditisme, à la Mondaine, à l'Antigang... On songe à la figure
de Maigret, policier «à la française», humain, intuitif, accoucheur
des âmes.
Des hommes traquant d'autres hommes : les «Apaches»
des quartiers populaires de Paris au XIXe siècle, puis les Buisson,
Mesrine, Guy Georges et autres gangsters, terroristes et assassins...
Une institution évoluant au gré de l'Histoire, des événements
politiques et des progrès de la science, troquant la plume
Sergent-Major contre l'ordinateur portable, la loupe contre
les tests ADN, la traction avant contre la Ford Mondeo...
Bien sûr, il n'y a pas que le «36». Il y a eu un «avant» et il y aura
un «après». Mais c'est bien le quai des Orfèvres qui a fait
la légende de la police et du crime. À partir d'archives,
Matthieu Frachon nous invite à pénétrer dans ses murs.