Les cinémas du Maghreb sont d'origine récente ; ils se sont développés en Algérie, en Tunisie et au Maroc, après l'indépendance de ces trois pays. On peut penser qu'ils sont la meilleure manière de faire connaissance avec les sociétés qu'ils donnent à voir.
La préoccupation principale des cinéastes ici évoqués est de représenter en images expressives et fortes la vie quotidienne mais jamais banale de leurs compatriotes. Pour montrer comment ces sociétés entrent dans l'histoire, ils varient les genres et les styles, mariant le sens du tragique propre aux peuples méditerranéens au comique de la farce et de la dérision, non moins enraciné dans le culture populaire, sans parler du goût oriental pour le conte.
Certains de ces films ont comblé l'attente du public, qui les a reçus avec enthousiasme. En 1977, Omar Gatlato a été vécu comme un magnifique événement ; en 1990, Halfaouine ou L'enfant des terrasses a franchi les frontières dans son envol vers le succès ; en 1993, À la recherche du mari de ma femme a laissé une traînée de rires derrière lui.
Si les conditions matérielles de production et de diffusion s'amélioraient, ces cinémas pourraient connaître un grand essor, au-delà même du Maghreb dont ils expriment le génie original.