D'une seule voix
Des textes d'un seul souffle. Des textes à dire, à partager avec soi et le monde.
« Les secondes s'égrènent et t'es toujours là, devant moi, immobile.
Moi aussi je suis immobile, mais vivant. Je ne respire pas très bien. Mon souffle est haché, emprisonné. Je ne ressens rien. Je ne sais pas combien de minutes il va falloir que j'attende avant d'être sûr, vraiment sûr que t'es mort. J'ai presque envie de dire : crevé, mais j'ose pas. Mort, c'est mieux, c'est normal. Crevé, on dit ça d'un chien. »
Le père s'écroule d'un coup à ses pieds.
Le fils s'écarte mais ne fait rien, il n'appelle pas les secours. Au lieu de cela, il s'adresse à ce père violent.
Un monologue saisissant du huis clos familial.