Quelques mois après Mai 68, la lutte fait rage dans
le clan gaulliste entre les prétendants à la succession
du Général. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas
voir Georges Pompidou devenir président. Mais
lui s'y voit déjà. C'est alors qu'éclate l'affaire
Markovic, du nom d'un garde du corps d'Alain
Delon, retrouvé mystérieusement assassiné. Bientôt,
des bruits circulent : Markovic aurait pris des photos
de Mme Pompidou en galante compagnie... et en
tenue assez légère pour ruiner les ambitions électorales
de son époux. La rumeur enfle, le piège se
resserre, la machination est en place.
Quarante ans plus tard, impliqué dans un autre coup
tordu, un ancien barbouzard des services secrets et
du SAC livre enfin le dessous des cartes. Il raconte
comment, sur ordre de ses supérieurs directs, lesquels
obéissaient eux-mêmes aux plus hautes sphères
de l'État, il a instrumentalisé la presse, manoeuvré
l'opinion publique, piétiné les lois et la morale, à
seule fin d'abattre le dauphin pressenti du général de
Gaulle.
Un roman édifiant, terriblement crédible, qui jette
une lumière crue sur la vie politique d'hier et
d'aujourd'hui.
Récit haletant d'une manipulation devenue un
modèle du genre, 69, année politique est, après
Le Boucher de Guelma (Seuil, 2007), le sixième roman
noir de Francis Zamponi.