À corps perdu
Faisant suite à Soumise, Sonya Zadig revient dans À corps perdu sur sa petite enfance, une enfance dans laquelle tout semble s'être cristallisé, le discours de ce que doit être une femme en terre d'islam s'est hélas fait chair car malgré son désir inouï de liberté et d'affranchissement, son corps a longtemps gardé l'empreinte vivace de la soumission.
Comment dès lors se faire un corps, devenir l'auteur de sa vie lorsqu'on fait partie d'un grand corps qui vous englobe en vous désaccordant ?
Sonya Zadig se risque dans ce livre à démêler un par un les fils qui l'ont durablement ligotée, celui d'un discours originaire hostile à toute tentative d'accéder à la modernité.