« Le début de l'après-midi était insupportable de lenteur, sombrait parfois dans la morosité d'un cahier de vacances, l'ennui infini d'une sieste où je ne dormais pas. Les quatre coups de la pendule ouvraient enfin l'espace. Nous partions "à Garonne". Aller à Garonne, c'est infiniment plus qu'aller au bord de la Garonne. Pas besoin d'un article. À Garonne comme on dirait à Brocéliande, sous l'emprise d'un pouvoir. Pas sur la rive, mais dans tout le royaume voué au fleuve. »
En nous ouvrant les portes de la Mascagne, la maison de ses grands-parents puis de ses parents, où se retrouve en vacances, toutes générations confondues, la famille Delerm, l'auteur se retourne pour la première fois sur son enfance et son adolescence. Dans le livre peut-être le plus personnel qu'il ait jamais écrit, il nous fait le portrait tendre et doucement nostalgique des lieux et personnages qui l'ont vu grandir chaque été.