Se mettre à genoux, simplement. Qui peut dire la beauté d'un tel geste ?
À sa manière, il signifie à la fois respect et honneur, reconnaissance et obéissance, fragilité et invocation. Il implique tout autant le corps que le cœur, par ce fléchissement volontaire qui traduit attention et abaissement. Est-ce un hasard si, dans la Bible, les mots « genou » et « bénédiction » ont la même racine hébraïque, celle qui est à la source de tout mouvement de confiance et d'adoration ?
Si le geste de s'agenouiller a pu apparaître parfois désuet ou démodé, il retrouve aujourd'hui sa vraie place dans la prière personnelle ou liturgique. Ce petit livre en fait découvrir toute la saveur et le sens profond.
Alberto Fabio Ambrosio, dominicain, est professeur à la Luxembourg School of Religion & Society et intervient au Collège des Bernardins à Paris. Parmi ses nombreuses publications, son dernier ouvrage est Théologie de la mode : Dieu trois fois tailleur (Hermann, 2021).
Sœur Catherine Aubin, également dominicaine, est professeur de théologie au Canada et membre fondateur du CDEVS (Centre dominicain d'éthique et vie spirituelle). Elle a publié plusieurs ouvrages, comme Prier avec son corps (Cerf, 2005) et, chez Salvator, Les saveurs de la prière (2016), Prier avec son cœur (2017) et Sept maladies spirituelles (2019).