Aliénor d'Aquitaine
À Jérusalem
1146 à Vezelay, Bernard de Clairvaux prêche la croisade. Les Turcs menacent Jérusalem. Aliénor d'Aquitaine, équipée comme un chevalier sur son destrier telle une Amazone, l'épée au poing, harangue la foule. Elle ira à Jérusalem. Elle en a décidé ainsi. Rien ne saurait l'arrêter. Son mari s'incline. Peut-on laisser une aussi jolie femme seule à Paris ?
Un an plus tard, Louis et Aliénor, à la tête de 100 000 hommes, quittent Metz pour Jérusalem.
Aliénor d'Aquitaine emmène ses dames de compagnie, ses troubadours, ses atours, ses bijoux, ses robes, sa vaisselle. Croisade ou voyage d'agrément ? Son chevalier servant, Foulques de Fons-Almoy et sa dame de coeur, Marguerite de Saint-Brice, sont du voyage.
À Byzance, le basileus dont la duplicité est à la hauteur de sa magnificence, leur offre un séjour inoubliable. Le couple royal est émerveillé par le luxe inouï que recèle la nouvelle Rome. Aliénor découvre les fastes et l'opulence de l'empire : palais de marbre, églises aux mosaïques rutilantes, eau courante, piscines chauffées, hammams, courses à l'hippodrome, chasses au léopard... et un basileus qui tente de la séduire.
Enfin, c'est la traversée du Bosphore. Six mois d'épreuves accablantes les attendent. L'armée allemande, trahie par les Grecs, a été exterminée dans les vallées encaissées du centre de l'Anatolie. Pour éviter un tel désastre, le roi de France décide de longer la côte. Embuscades, traquenards, trahisons, inondations, disette transforment la Croisade en cauchemar.
Étrillés, les Croisés gagnent Antioche où les accueille l'oncle d'Aliénor, le sémillant Raymond de Poitiers. Les dissensions dans le couple royal se creusent. Raymond et Louis s'opposent. Aliénor soutient son oncle et décide de rester à Antioche. Louis VII doit réagir.