À la gauche du gaullisme
La démocratie sociale est un des objectifs du gaullisme dès la Résistance. À partir de la formation d'un parti gaulliste en 1947, l'idée est toujours présente dans les discours du général de Gaulle, sans susciter autant de ferveur chez les militants que le souci d'un État fort et de l'indépendance nationale. Et pourtant, une minorité bientôt appelée « les gaullistes de gauche », dont Louis Vallon et René Capitant sont les figures de proue, se bat pour que cet horizon politique ne soit pas oublié. Avec le retour au pouvoir de De Gaulle en 1958, de petites formations comme l'UDT défendent la « participation », autre nom de la démocratie sociale. Mais après la mort du Général, divisés en groupuscules inaudibles, des gaullistes de gauche s'éloignent du parti gaulliste, qu'ils accusent de droitisation, et se rapprochent de la gauche, allant jusqu'à voter pour François Mitterrand. À l'exception de leur soutien à la candidature de Jean- Pierre Chevènement à l'Élysée en 2002, ils disparaissent ensuite du champ politique.