L'homme ne descend pas du singe, l'homme fait partie des singes !
Il y a plus d'un siècle, Darwin, avec la théorie de l'évolution, a révélé l'appartenance de l'homme au monde animal. Scandale ! Comme le disait une dame de la haute société britannique : " Faites que cela ne se sache pas trop ! "
Après bien des années et des débats, on a fini par admettre l'évolutionnisme... mais à condition de préserver pour l'homme une place de choix. En inventant le chaînon manquant, par exemple, cet homme préhistorique introuvable qui ferait le lien entre les singes et nous, et nous différencierait radicalement d'eux.
Pascal Picq et Laurent Lemire retracent les grandes étapes de la découverte des origines de l'homme de Buffon à nos jours, et montrent avec clarté et humour comment, dans les sciences anthropologiques ellesmêmes, a persisté et persiste encore l'a priori né d'Aristote et nourri par notre culture judéo-chrétienne selon lequel l'homme se situerait en haut de l'échelle des êtres, et serait comme l'achèvement du processus d'évolution.
Or la paléoanthropologie, éclairée par les contributions de la génétique et de la biologie moléculaire, a permis d'établir notre parenté avec la lignée des grands singes africains comme les chimpanzés et les bonobos. L'homme ne descend donc pas du singe, mais de l'arbre...