Le narcissisme concerne chacun, le plus souvent dans sa forme
«ordinaire», mais à l'extrême à travers des attitudes éminemment
manipulatrices et destructrices du partenaire.
Pourquoi Narcisse est-il motivé à agir de la sorte ?
Est-il en quête de sa propre image ?
D'un jumeau imaginaire parfait trop tôt disparu ?
Ou du «plus profond objet perdu», de ce compagnon de tout
un temps, le placenta qui a achevé son parcours de vie au moment
où l'enfant est venu au monde ?
Ce volume aurait pu s'intituler «l'actualité du complexe de
Narcisse» et l'accent mis sur toute une catégorie, «les Narcisses»,
traditionnellement redoutés par la psychanalyse, qui n'avaient
jusque-là que très peu consulté et commencent aujourd'hui à
solliciter analystes et psychothérapeutes.
L'auteur rapporte que de nombreuses cultures étrangères à la
nôtre pratiquent un rituel concernant le deuil du placenta,... en de
nombreux lieux d'Afrique, d'Océanie, d'Amérique du sud,... l'on
craint que si la dépouille placentaire de l'enfant n'est pas honorée,
celui-ci devienne un adolescent et un adulte «exclusivement tourné
sur lui-même», inapte à participer à la vie sociale, à se marier,
procréer,... et sa «pathologie sociale» répond trait pour trait aux
formes narcissiques qu'il nous est donné de rencontrer en Occident.
L'auteur, psychothérapeute «occidental», s'est trouvé face à de
nombreuses personnes trop rapidement étiquetées
«narcissiques», souvent porteuses d'un mal-être douloureux
«inexplicable», révélant parfois le deuil non accompli et qui exige
de l'être, d'une «entité» assimilable au placenta.