En 1956, G. Fessard publia le premier tome de La Dialectique des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Trois ans plus tard, parut le premier volume de L'Exégèse médiévale d'H. de Lubac. Le concile Vatican II reconnut l'Écriture sainte comme « l'âme de la théologie ». C'est cette triple inspiration qui poussa A. Chapelle, avec l'aide de G. Chantraine et de J. Radermakers, à fonder en 1968 une nouvelle école de théologie, l'« Institut d'études théologiques » de Bruxelles.
Dans ce précis méthodologique, A. Chapelle montre comment les grandes disciplines de la théologie (exégèse, dogmatique, morale et théologie fondamentale) s'abreuvent aux sources de l'Écriture relue selon les quatre sens : littéral, allégorique, moral et mystique. Après une étude sur Hegel, l'auteur se confronte à Kant, Husserl, Nietzsche, Feuerbach et Marx, et, à cette occasion, il expose clairement et vigoureusement ses options intellectuelles. Il décrit ensuite les diverses formes de conversion qu'exige l'entrée en théologie, selon la formation préalable des étudiants : tout acquis antérieur est à la fois une aide et un obstacle. Enfin, il présente le fonctionnement de l'Institut qui, depuis 45 ans, relève le défi de la crise post-conciliaire et de l'athéisme croissant en Occident.