À main levée
Dédiés aux souffles sans frontière
ils tendent l'oreille aiguë
vers les échos hors d'atteinte
et les murmures de l'instant
Il leur vient d'étranges paroles
ancrées dans l'humus
ils redoutent l'assèchement
autant que l'excès
Écrire « à main levée », comme pour laisser les mots en liberté, ou les rendre à leur vocation originaire. Non pas désigner ou définir, mais évoquer l'inapparent dans les situations qui lui donnent une figure fugitive. À main levée se présente comme une poétique de la pudeur. Alors que la main se retient de toucher, la parole se fait approche - intimité avec le monde, intact.
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