Les noms qu'ici on prononce sont les noms de révoltés, ou du moins qui n'ont pas hésité à l'opposition individuelle à un système qu'ils jugeaient coercitif.
On suit Courbet à sa sortie de prison, et on regarde quelle toile il peint. On est avec Jacques Reclus, qui eut dix-sept enfants, dont Élisée et Élie Reclus,
Mais on est aussi dans le sud-ouest français au temps de la guerre d'Espagne. Et on revient à la fin de la Commune, au mur des Fédérés.
À sa manière, et dans la force habituelle de sa prose, Marie Cosnay investit en romancière des instants précis du temps historique. On est sur les barricades, ou cachés au Père-Lachaise. Ce microscope, qui nous redonne les êtres tout entiers, permet qu'on glisse sur des personnages interpoés, qu'on passe presque sans rupture à la fiction.
Ce texte magnifique est d'une actualité immédiate : pourquoi ne nous révoltons-nous pas ? Que devons-nous à ceux qui, avant nous, se sont révoltés ?
Paru en mai 2012 aux éditions Quidam, voici sa première édition numérique. Un grand texte pour dire notre présent.
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