«Dire, redire et démontrer que la violence, c'est l'homme dans ce qu'il a de plus archaïque, de plus profond, de plus imprévisible. Proposer ce regard et en tirer des conclusions pratiques pour la prise en charge des sujets encombrés, débordés, écrasés par les effets de la violence. Ecouter sans relâche ce que cette violence peut avoir à dire et à faire à celui ou celle qui en fait l'expérience, agie et/ou subie ; il aura fallu soutenir cette position, institutionnellement et politiquement incorrecte.
Prendre acte que la violence est habitable et pensable en dehors des seules représentations pathologisantes, et par conséquent enfermantes, avant de vouloir coûte que coûte en éradiquer les effets. S'ancrer dans ce savoir sur elle, se poser et mettre en mots ce qui la rend à la fois attirante et repoussante, ceci dans un rapport direct et constant au social, à travers une pratique professionnelle dans une structure de prévention spécialisée.
Tel est l'ancrage de Richard Hellbrunn qui a pensé puis construit, puis pensé encore et en corps cette approche psychocorporelle de la violence et de ses effets sur le sujet. La psychoboxe est née de ces pensées : ni l'or de la cure psychanalytique type, ni celui de l'exploit sportif mais bien la rencontre "bâtarde" d'un corps en annulation symbolique et d'un regard autre qui produit mouvement et effets de sens.»
Pascal Martin