À côté d'un livre comme Les Fleurs
du mal, comme l'oeuvre immense d'Hugo
paraît molle, vague, sans accent ! Hugo n'a
cessé de parler de la mort, mais avec le
détachement d'un gros mangeur, et d'un
grand jouisseur. Peut-être, hélas ! faut-il
contenir la mort prochaine en soi, être
menacé d'aphasie comme Baudelaire,
pour avoir cette lucidité dans la souffrance
véritable, ces accents religieux dans les
pièces sataniques :
Il faut que le gibier paye le vieux
chasseur...
Avez-vous donc pu croire, hypocrites
surpris, / Qu'on se moque du maître et
qu'avec lui l'on triche, / Et qu'il soit
naturel de recevoir deux prix, / D'aller
au Ciel et d'être riche ?