L'inconscient freudien, aujourd'hui, c'est comme la lutte des
classes ou le sentiment du péché : tout le monde a une intuition plus
ou moins claire de ce que cela pourrait désigner, mais personne
ne veut plus du réseau d'arguments qui lui donne une valeur explicative.
Cet essai s'attaque à ce discrédit.
À quoi donc résiste la psychanalyse, à quelles «réfutations»
savantes, à quelle adversité sociale bien actuelle, mais surtout, à
quels dévoiements internes ? Y a-t-il toujours quelques raisons,
non de «lire Freud» mais bien d'entreprendre une cure, voire de
devenir soi-même psychanalyste ? Ou bien la psychanalyse ne
tient-elle plus debout qu'à la façon de ces grandes stèles que les
voyageurs qui l'ont paraît-il «dépassée» ont besoin, pour s'en
assurer, de contempler de loin ?
Une réponse savante et pugnace aux critiques contre la psychanalyse,
qui restitue toute sa valeur à l'engagement intellectuel du
psychanalyste dans les débats contemporains.
Psychanalyste (membre de l'Association Lacanienne Internationale)
et chercheur au CNRS (Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences
et des Techniques), Pierre-Henri Castel a publié entre autres : La Querelle
de l'hystérie et Introduction à «L'interprétation du rêve» de Freud. Une
philosophie de l'esprit inconscient (PUF, 1998), Freud : Le moi contre
sa sexualité (PUF, 2003) ; La Métamorphose impensable : Essai sur le transsexualisme
et l'identité personnelle (Gallimard, 2003).