A quoi tient la beauté des montagnes (1897)
prend place dans la longue tradition de l'écrit sur
l'art de peindre un paysage. Mais son auteur fait
mieux qu'ouvrir la voie à une école de peinture de
montagnes françaises : «C'est de la montagne même
et non de son image seule que nous parlons»,
écrit-il.
Né d'une pratique régulière du milieu montagnard
et, plus largement, des plaisirs pris aux
belles apparences du monde, cet essai s'appuie sur
les connaissances géographiques de son auteur. Pour
Schrader toutefois, les beautés des montagnes, ressenties
comme expériences physiques et sensorielles,
«forment un tout». Elles réclament une certaine
harmonie intérieure pour être vécues dans leur intensité.