Abers
Dans les secrets de Benoît, Wrac'h et Ildut
Un ruisseau vif-argent se glisse au bas de prairies où paissent de paisibles bovins. Comment prendre au sérieux une si petite rivière, que ce soit à Pont-Reun, au moulin du Châtel ou au Diouris ? Pourtant, ces trois lieux-dits marquent le point où chacun des trois abers de la côte nord-ouest du Finistère se met à rêver de grandeur. Ici, l'aber Ildut, l'aber Benoît et l'aber Wrac'h changent de lit pour de grandes épousailles avec la mer d'Iroise. L'eau douce et l'eau salée vont se fondre sans qu'aucune ne perde son identité. Ensemble, elles vont déterminer un milieu naturel unique où se marient la terre et la mer. Les bienfaits d'une rivière tonique et d'un océan radouci par les ultimes ramifications du Gulf Stream se lisent dans la qualité de l'air baignant un paysage apaisé, fruit d'un climat ignorant les extrêmes. L'eau de la terre et celle de la mer entrent aussi dans une mystérieuse alchimie qui va profiter aux huîtres, moules, et ormeaux qu'élèvent les hommes, mais également à toute une faune sauvage et grouillante de poissons et de coquillages dont les oiseaux de mer disputent à l'homme le dernier maillon de la chaîne.
« Aber » est devenu une sorte « d'appellation contrôlée », réservée à la côte nord-ouest du Léon, dans le Finistère-Nord. Et l'usage populaire n'a retenu comme dignes de ce nom que les trois plus grands : Ildut, Benoît et Wrac'h. Cet ouvrage vous emmène à leur rencontre...