Adios, Fangio
Coronavirus, printemps 2020. Sur une route déserte, un type marche. Il entrevoit la possibilité d'un monde où les bagnoles, icônes culturelles, objets emblématiques de la société de consommation, verraient leur crépuscule. Une scène de road movie, souvenir de Paris-Texas, le film de Wenders. Les autos finissent toutes à la casse. Comme les humains. Enfant, à Francorchamps, le marcheur aura eu la chance de parler à Fangio. Il réfléchit à l'incidence de la mécanique sur sa trajectoire. Arrivé au bout de sa balade, il se dit que l'épidémie ne serait qu'un signe avant-coureur du réchauffement climatique. Il murmure « Adios, Fangio ».